C’est affaire de corps pour sûr, de souffle et d’yeux, de doigts et de bras et de dos, de ventre.
Imaginons un air, un accompagnement, des timbres qui ne quittent jamais complètement les tympans : le Nisi Dominus (RV 608 « IV. « Cum Dederit ») d’Antonio Vivaldi, par Andreas Scholl et des instrumentistes moins connus ; voilà YouTube dans ce qu’il a de meilleur à présenter partitions et sons. Il y a ce quelque chose d’art graphique magnifique, spectacle en soi comme l’un des plus non figuratifs d’entre les clips ; abstraits, parlants selon que l’on est musicien ou non, mais toujours mélomane.
Le corps n’évacue jamais la musique, n’est-ce pas, les timbres et les rythmes restent et demeurent en soi chez qui y est sensible ; il y a aussi le Ständchen (Sérénade, D920) de Franz Schubert dans un billet voisin chez MusicOL. Certains la dansent, d’autres l’écrivent, d’aucuns la photographient, tous l’écoutent.
Musique avec les yeux, vraiment ? Demandez à Igor Stravinsky, qui dirige des prunelles…
(Merci à un autre d’entre les plus proches).