Ian McEwan

La littérature n’est pas raconter une intrigue, plutôt trouver un rythme et un ton pour aligner les mots durant, ici, 370 pages.

Atonement est un jeu de dédale entre les narrateurs et les rets de leurs rêves parfois destructeurs, parfois salvateurs. L’intrigue et l’écriture se tissent en trames qui semblent emprisonner les personnes eux-mêmes ; l’on y lit une rédemption incertaine et des expériences d’écriture tout à la fois dangereuses et salvatrices : « (…) writing stories not only involved secrecy, it also gave her all the pleasures of miniaturisation. A world could be made in five pages, and one that was more pleasing than a model farm. The childhood of a spoiled prince could be framed within half a page, a moonlit dash through sleepy villages was on rhythmically emphatic sentence, falling in love could be achieved in a single word – a glance. »

Il importe peu de comprendre le drame qui s’est noué un chaud d’été 1935 ; ses conséquences sont la véritable tragédie, qui se déroule longuement sans que le lecteur soit désintéressé par une quête qui n’a rien de policière. Le dénouement n’en est pas la résolution totale, il faut attendre l’avant-dernière pour lire le mot du titre, « atonement« , que l’on se gardera bien de commenter pour inviter à la lecture ceux qui le souhaitent. Atonement est un anti-polar, en quelque sorte.

Voilà un chef-d’œuvre qu’il faut lire, et goûter cette densité littéraire que peut offrir Orhan Pamuk par exemple.

(Merci aux L d’E).

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