Labeurs d’Assouline

Pierre Assouline a plusieurs vies, de l’excellent biographe au chroniqueur toujours malicieux, même si parfois sa propension polygraphe le pousse à bâcler certains textes. Son carnet de clavier et d’écran, son blog donc, est le visa privilégié de la République des Livres.

Sa Vies de Job, sous-titrée Roman dans la collection Nrf de Gallimard, est facétieux car se tisse dans l’écheveau des pages décousues son autobiographie, comme seul un écrivain sait le faire : c’est une œuvre. Il joue avec ses miroirs, profite d’une grande liberté de faux-semblants pour casser le récit linéaire (par exemple en numérotant des groupes de paragraphes au sein de ses chapitres). Son style n’a rien d’inoubliable, et soudain une image au détour d’un fil de mots s’incruste dans la mémoire.

Bien sûr l’on déguste les pages sur l’historiographie para-biblique, mais ce jeu peut soit rebuter soit captiver. PA invite qui sait lire à le suivre : les presque cinq cents pages sont brèves.

& :
– Cette autre autobiographie à décourager les biographes ? L’oignon de Günter Grass, épluché naguère par webOL.

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