Tomas Tranströmer

La poésie ne se traduit pas, ou mal, ou seulement si le traducteur est lui-même un grand écrivain. Puisqu’il est néanmoins pardonnable de ne pas comprendre toutes les langues, relevons que certes la musicalité (rythme, assonance) se transpose mal mais la puissance des images en revanche peut être transmise. Tomas Tranströmer, à le découvrir même traduit et présenté dans la collection Poésie de Gallimard, parle de voyage, de musique -et donc aussi de silence et de sons-, du monde extérieur et pas seulement des vagues intérieures avec un sens indéniable du calme des mots.

En mars – 79

Las de tous ceux qui viennent avec des mots, des mots mais pas de langage,
je partis pour l’île recouverte de neige.
L’indomptable n’a pas de mots.
Ses pages blanches s’étalent dans tous les sens !
Je tombe sur les traces de pattes d’un cerf dans la neige.
Pas des mots, mais un langage.

(Traduction du suédois : Jacques Ottin)

Il n’est pas d’heure pour lire, écrire et parfois le dire :

Les souvenirs m’observent

Un matin de juin alors qu’il est trop tôt
pour s’éveiller et trop tard pour se rendormir.

Je suis sorti dans la verdure saturée
de souvenirs, et ils me suivent des yeux.

Ils restent invisibles, ils se fondent
dans l’ensemble, parfaits caméléons.

Ils sont si près que j’entends leur haleine,
bien que le chant des oiseaux soit assourdissant.

(Traduction du suédois : Jacques Ottin)

La poésie est le souffle des songes.

(Clin de clic à lLNdV).

& :
TT (Nobelprize.org).
Littérature ? (webOL).
– EcritOL/Mots de vers.

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