Simon Rattle

La direction est en l’occurrence affaire de dialogue. De multiples expériences d’auditeur ou de praticien amateur pourraient attester que le musicien le plus important d’un orchestre en est son chef. Le summum est atteint quand les instrumentistes sont eux-mêmes hors du commun. C’est ainsi qu’un court extrait de Ma Mère l’Oye, de Maurice Ravel, interprété par Simon Rattle et les Berliner Philharmoniker, même sur YouTube, coupe le souffle tant le spectacle est fascinant de subtilité, avec cette beauté du geste qui semble ne pas diriger mais interpréter lui-même, avec une précision stupéfiante qui provoque des frissons.

Soulignons par exemple :
0’44 » : la réponse immédiate des Violons 1 aux frémissements de la main gauche de SR.
0’58’‘-1’00 » : le départ parfait du cor en réponse à la note de la flûte, comme si les 2 sons sortaient de la main vivante de SR.

Chut, regardons-écoutons.

(Clin de clics à GO et à SC).

& :
Digital Concert Hall (Berliner Philharmoniker).
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C’est affaire de corps pour sûr, de souffle et d’yeux, de doigts et de bras et de dos, de ventre.

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