Desports

La planète éditoriale voit sa population augmenter d’individus séduisants.

La revue Desports présente le sport plus richement le relevé des performances, à l’instar de que sont les Sciences et les Techniques (comme signalé par ailleurs) : le sport n’existe pas en apesanteur, dans un monde imperméable à la politique, à la culture et à l’économie, moins encore au temps. Les éditeurs de cette nouvelle revue ont déjà sévi par la création de Feuilleton « qui passe en revue le monde« .

Dans la première livraison, il serait à recommander Luz Long & Jesse Owens, les amis de 36 par Pierre-Louis Basse, Abécédaire de la petite reine belge par Bernard Chambaz, La résistible ascension de Jean-Marie Balestre par Lionel Froissart (l’auteur courant de Bords de pistes, blog de Libé) entre autres textes dont la mise en page est soignée graphiquement non sans bénéficier d’une impression-reliure à louer.

A ce jour, la revue ne propose pas de site dédié (Revuedesports.com se présente derrière un écran de chantier) mais elle bénéficie d’un appel de l’écran de sa grande soeur Feuilleton pour annoncer l’opus 2 tout fraichement arrivé dans les rayons des libraires.

Desports ?

Nous est revenu ce vieux mot français, le « desport », qui désigne autant les jeux de l’esprit que ceux du corps : « ‘divertissement, plaisir physique et de l’esprit » nous renseigne le dictionnaire. Tous les sports, donc le livre Desports.

(Clin de clic à lLNdV).

Qu’est-ce que lire ?

Ce n’est pas qu’affaire de support, mais la lecture n’existe pas sans média. Ouvrons une note en écriture progressive :

Qualité des lectures, une interface auteur-lecteur (AMonTour – édition en ligne, Constance Krebs de facto).
Et si le livre, c’est le temps qu’on met à le lire ? (Tiers-Livre, François Bon de facto).
« Plaidoyer pour le lire » en questions | Je lis | En lisant en écrivant | Supports de l’écrit | Editeur parce que lecteur  (EditOL, alias WebOL).

The reading process As experienced readers read, their eyes spring jerkily along lines. These brief movements are known as saccades, and they alternate with fixed periods lasting 0.2-0.4 seconds. (…) ‘The same text will be read at differing speeds if systematic variations are made to the length of line, the size and the shape of the type, and the contrast between the colour of the letters and their background. The size and the frequency of the saccades depends on the form of the printed text.
(Jost Hocheli, EditOL/Typo No Detail)

La lecture n’est pas une monade ; lire et écrire sont intimement liés :

Lorsque le processus est accompli les jours passent ‘en lisant en écrivant‘ ; nous nous trouvons comme dans le cours d’un fleuve. On écrit parce qu’on a déjà commencé à écrire, et parce que d’autres l’ont fait avant vous. C’est une activité complexe, ordinaire, essentielle, comme la marche, comme de se nourrir. Pour le comprendre, considérons cette forme grammaticale des deux gérondifs, ‘en lisant en écrivant’, qui se succèdent sur le même plan, sans l’interposition d’une virgule, et suggèrent un mouvement sans fin ; comparons-les avec la construction des Mots de Sartre, en deux parties distinctes : ‘Lire / Ecrire’, qui formulent une sommation et tracent une destinée. L’infinitif est posé devant nous ; le gérondif se rapporte à la vie“.
(Michel Murat, EditOL/En lisant en écrivant)

Ce que dit si bien un grand écrivain, Orham Pamuk :

As you know, the question we writers are asked most often, the favourite question, is; why do you write? I write because I have an innate need to write! I write because I can’t do normal work like other people. I write because I want to read books like the ones I write. I write because I am angry at all of you, angry at everyone. I write because I love sitting in a room all day writing. I write because I can only partake in real life by changing it. I write because I want others, all of us, the whole world, to know what sort of life we lived, and continue to live, in Istanbul, in Turkey. I write because I love the smell of paper, pen, and ink. I write because I believe in literature, in the art of the novel, more than I believe in anything else. I write because it is a habit, a passion. I write because I am afraid of being forgotten. I write because I like the glory and interest that writing brings. I write to be alone. Perhaps I write because I hope to understand why I am so very, very angry at all of you, so very, very angry at everyone. I write because I like to be read. I write because once I have begun a novel, an essay, a page, I want to finish it. I write because everyone expects me to write. I write because I have a childish belief in the immortality of libraries, and in the way my books sit on the shelf. I write because it is exciting to turn all of life’s beauties and riches into words. I write not to tell a story, but to compose a story. I write because I wish to escape from the foreboding that there is a place I must go but – just as in a dream – I can’t quite get there. I write because I have never managed to be happy. I write to be happy.
(Cité par WebOL/En lisant en écrivant)

Mais ne le dirait-on qu’avec Marcel Proust («Journées de lecture», in Mélanges) que cela suffirait non pour comprendre mais pour sentir :

Il n’y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré. Tout ce qui, semblait-il, les remplissait pour les autres, et que nous écartions comme un obstacle vulgaire à un plaisir divin : le jeu pour lequel un ami venait nous chercher au passage le plus intéressant, l’abeille ou le rayon de soleil gênants qui nous forçaient à lever les yeux de la page ou à changer de place, les provisions de goûter qu’on nous avait fait emporter et qui nous laissions à côté de nous sur le banc, sans y toucher, tandis que, au-dessus de notre tête, le soleil diminuait de force dans le ciel bleu, le dîner pour lequel il avait fallu rentrer et pendant lequel nous ne pensions qu’à monter finir, tout de suite après, le chapitre interrompu, tout cela, dont la lecture aurait dû nous empêcher de percevoir autre chose que l’importunité, elle en gravait au contraire en nous un souvenir tellement doux (tellement plus précieux à notre jugement actuel que ce que nous lisions alors avec amour) que, s’il nous arrive encore de feuilleter ces livres d’autrefois, ce n’est plus que comme les seuls calendriers que nous avons gardé des jours enfuis, et avec l’espoir de voir reflétés sur leurs pages les demeures et les étangs qui n’existent plus.

Qui ne se souvient comme moi de ces lectures faites au temps des vacances, qu’on allait cacher successivement dans toutes celles des heures du jour qui étaient assez paisibles et assez inviolables pour pouvoir leur donner asile. Le matin, en rentrant du parc, quand tout le monde était parti faire une promenade, je me glissais dans la salle à manger, où, jusqu’à l’heure encore lointaine du déjeuner, personne n’entrerait que la vieille Félicie relativement silencieuse, et où je n’aurais pour compagnons, très respectueux de la lecture, que les assiettes peintes accrochées au mur, le calendrier dont la feuille de la veille avait été fraîchement arrachée, la pendule et le feu qui parlent sans demander qu’on leur réponde et dont les doux propos vides de sens ne viennent pas, comme les paroles des hommes, en substituer un différent à celui des mots que vous lisez.

& :
Livres ? | Books ? (EditOL).

Pas glissants mais pas neigeux

Est-ce vraiment une année à neige ? Les Alpins en doutent, ne se contentant pas de l’actualité spectaculaire du mois de décembre. Comment allonger les Pas Glissants ? Il reste l’imagination et le butinage sur la Toile :

Images de la traversée du Groenland en kite (@Daily Motion) | Notes de test de la Pulka Snowsled en plastique (@SkiDeRandonné(e)Nordique) | Site de l’expé en question.
Pas Glissants (@WebOL) – Telemark, Nivem, Snow Graphics, etc.

World Wine Web

This is the exact title of a recent excellent article by Jancis Robinson from FT Week-end (of which she has been a kind of Wine Editor for ages). A kind of Facebook of  Wine blended with a Wikipedia of Grapes ?

Eric LeVine revolutionised the world of wine appreciation when he created CellarTracker, an online cellar management system that allows wine users everywhere to rate wines and compare notes.

Cellartracker.com
Vinfolio.com

In vino veritas, because wine may be a work of art.

& :
Lavoisy/Net > Gastronomie.

Telemark

Pour l’équilibre, pour le goût de la neige le telemark est une technique de choix de styliste. Il y a du vol, de l’élément chorégraphique dans le ski bien conduit, y compris en alpin (stem), en alternatif (classic), en skating (skating) avec une bonne technique.

– La bande-annonce (teaser) de Telemark Projection ; bande son à couper.
Teaching via YouTube by Gregory Dixon.
Learn the Telemark Turn onYouTube sponsored by Rossignol.
Better Telemark Turn on YouTubeToo with 3 tips.

& :
Nivem, Pas Glissants, Snow Graphics chez NivOL (aka SnowOL).

Snow graphics

The sound is rubbish, but the graphics is outstanding to invite viewers to the BBC coverage of the Vancouver Winter Olympics 2010.

Snow is art, sometimes better off-track away from the hustle and bustle of the crowd…

& :
Nivem.
– Off-track quietness and wonders (Pas glissants means ‘Gliding steps’).
Épures de neige (in french here too).

Add-ons with more trailers : Das Erste with a shameful soundtrack (DE), NRK with the welcoming of Edvard Grieg (NO).

Pas glissants en Norvège

La neige se goûte lentement, au rythme du souffle peut-être ces mots en tête pour scansion :

La neige est un palimpseste de vent qui chasse le fin grésil, d’heures en heures s’accumulant en petites corniches. Les traces de la montée ne sont déjà plus guère visibles à la descente ; l’heure avance dans un brouillard dont la clarté miroitante reflète la course du soleil invisible.

La neige n’est plus bleue mais d’un blanc sans relief mais intense ; un blanc sans reflet sinon une lame de vent poussant la poudre. La neige ne craque plus guère lorsque les paquets poudrés parviennent après de longues heures à étaler un tapis ouaté.

Il se fait que l’excellent SkiRandonné(e)Nordique.com a publié un récit que tout amateur d’espace devrait lire, sur le clavier de Manudad.

Pas glissants, quoi donc ?

Neiges Snows Muohta

Les lapons (Sámi) ont le sens de la neige, si variée. Au Naturum d’Abisko (60°N en Suède), l’on peut lire ceci :

– Jodáhat : Cold, dry snow of skiing. Skis sink somewhat, but glide easily.
– Skoarádat : The snow is icy, so that the skis make a loud, scraping sound that frightens animals when we are watching the herds or hunting.
– Wahca : Fresh snow that is thin, dry and cold, and snow in tracks. Fresh tracks are easily seen in this type of snow.
– Oppas : Deep, untouched, cold and dry snow. It is easy fo the reindeer to forage, since the snow is light and fluffy.
– Sievlla : Snow that has thawed and is wet down to the ground. You sink right through, the heavy snow falls over your skis. You get stuck easily, so this snow makes it hard to get around.
– Cuoŋu : Sievlla freezes during the night and forms a crust called ‘cuonu’. We move with the reeinder at night and in the morning. When it becomes rovdecuoŋu (iron crust), you can jump on the snow, without breaking through.
– Guottádat : Crusty spring snow that barely carries any weight. The skis glide nicely, but if you tale them off, you sink?

& :
Pas glissants, Pas fondants.
Sami language(s) (Karasjok, Norway).
52 Sami words for snow (sort of).

Pas glissants

Imaginez des skis conçus pour la randonnée dite nordique, équipés de carres (bords) métalliques et d’écailles sur les semelles. Les découvrir rendent décevante la pratique de la raquette, qui demeure néanmoins utile lorsque la pente devient forte. Les essayer fait comprendre ce que signifie toucher la neige : poudreuse et légère, lourde et collante -chaude-, souple et glissante, dure et raclante. Les utiliser est la meilleure manière d’avancer en hiver : des pas qui glissent.

Pour qui les mots doivent s’accompagner d’images, glissez sur DailyMotion en vous bouchant les oreilles pour ne pas gâcher la lumière ; puis lisez cette note descriptive du connaisseur Régis Cahn (ici, plus détaillée) :

« La randonnée nordique se pratique avec des skis dont la largeur est intermédiaire entre celle des skis de fond et des skis alpins, munis de carres et d’un système anti-recul (semelle à écailles ou fart de retenue) parfois complété par des peaux de phoque en montée. Chaussures et fixations laissent le talon libre et permettent la flexion naturelle du pied. Avec ce matériel, il n’y a pas de manipulation pour passer d’une configuration « montée » à une configuration « descente », pentes et contre-pentes s’enchaînent en continuité, seule la gestuelle du skieur s’adapte : pour franchir les reliefs de terrain, il fait appel à tout le répertoire des techniques de progression à skis, avec la souplesse permise par les fixations nordiques et l’équilibre exigé par des skis souples et étroits. »

& :
Randonnée Nordique, l’excellent et fort utile portail par Régis Cahn.
Nordique en IsèreNordique dans les Hautes-Alpes.
Telemark-Pyrénées, l’un des meilleurs télé-sites pour se procurer du matériel.
Nordic-Spot, un autre télé-site concernant le matériel, dont les pulkas (pulka en suédois, pulk en norvégien, pulkka en finnois, sled anglais). Voir à ce sujet, chez Régis Cahn, une présentation ainsi qu’un essai.

Ajout de février : Un billet de Éric Charron sur SkiRandonne(e)Nordique.com présente de manière fort réussie le ski dont le qualificatif nordique ressemble à une tautologie.

Ajout sans date : « La neige est un palimpseste de vent qui chasse le fin grésil, d’heures en heures s’accumulant en petites corniches. Les traces de la montée ne sont déjà plus guère visibles à la descente ; l’heure avance dans un brouillard dont la clarté miroitante reflète la course du soleil invisible.

La neige n’est plus bleue mais d’un blanc sans relief mais intense ; un blanc sans reflet sinon une lame de vent poussant la poudre. La neige ne craque plus guère lorsque les paquets poudrés parviennent après de longues heures à étaler un tapis ouaté.

(…) »

Ajout estival, comme pour attendre les flocons : entre deux saisons, les pas fondent mais glissent encore